mardi 27 octobre 2015

ça se bouscule, ça fourmille chez les Loupes ou jumelles

Soirée passionnante mercredi dernier, à l'atelier d'écriture, nous n'avons pas écrit.
Non, mais relu les textes produits lors des ateliers précédents, et trouvé des pépites. La discussion a éclairé notre route vers la restitution publique prévue début février. Des lignes de force émergent, à travailler en atelier théâtre : interpellations, monologues, éclats poétiques…
Tous interrogent notre rapport à l'autre, au monde, à nous même. L'exploration continue : qu'est ce qu'on regarde, qu'est ce qu'on ne regarde pas, qui nous regarde (et ne nous voie pas).



Un petit cadeau de fin de séance, Anaïs, nouvelle venue, nous a apporté un texte :


Je suis transparente.
Tu ne me vois pas.
Je suis bien là pourtant
Mais tu regardes de travers.
Je suis transparente et tu ne me vois pas.
Je suis là pourtant
Mais tu regardes à travers moi,
Pas en moi.
Je suis la transe,
Parente de ton ombre.
Regardes moi,
Droit dans les yeux.
Je suis droite moi,
Et adroite,
A ta droite,
Droite dans mes bottes,
Je marche droit,
Dans ta perspective
Et tu ne me vois pas.
tu regardes de travers,
Tu baisses les yeux
Et ça réverbère
Comme deux miroirs face à face.
Tu ne me vois pas comme je te vois
Et nous ne trouvons pas la voix pour nous rencontrer,
Nous aimer, nous embrasser,
Et à ton ombre,
J'y succombe.
Chaque jour que Dieu fait
Et dans la pénombre,
Je te regarde,
Moi, transparente, invisible
En transe pourtant.
Je suis la transe
Parente de ton ombre.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire